Sachez que votre équipe vétérinaire est là aussi pour vous aider dans votre choix.
13/03/2024 - Conseils du vétérinaire
La muselière. Rien que de l’entendre, ce mot envoie une image négative.La vision d’un chien muselé porte une image d’agressivité, de dangerosité ou de punition! Jamais d’éducation. Essayons d’émettre un avis neutre sur cette question.MUSELIERE : Appareil dans lequel on enferme le museau d'un animal pour l'empêcher de mordre Le principe fondamental de la muselière est de protéger autrui de la morsure d’un chien. Que ce soit parce que la loi l’impose, ou pour la sécurité, les raisons de son port sont multiples. Tout comme les raisons qui poussent un chien à mordre…La loi impose son port aux chiens dit de catégories 1 et 2, chiens d’attaque et de défense. Elle peut également être imposées dans certains lieux pour des chiens non catégorisés comme dans les transports en commun.Elle peut être portée par des chiens : Réactifs et ou agressifs envers leurs congénères Réactifs dans certaines situations (promiscuité de foule, coureurs, cyclistes,…)Pour leur éviter de manger des choses au sol en extérieur, grâce à une garde anti glouton Chez le toiletteurDans les transports en commun Chez le vétérinaire Douloureux qui doit recevoir des soins (en cabinet ou à la maison) En période d’éducation Pour les chiens de travail (sécurité) utile et rassurante pour les soins vétérinaireElle peut, par son simple port, apporter un espace de confort à votre compagnon lors de ses sorties. Elle ne doit pas être utilisée comme punition, mais elle peut être un outil d’aide à certains apprentissages.Quelle que soit la raison de son utilisation, il faut également qu’elle soit adaptée et confortable pour le chien.Il en existe plusieurs sortes :• La muselière pleine ou ajourée, en nylon ou cuir : Ce sont les plus proposées car souvent les moins onéreuse. Elles maintiennent la gueule fermée donc elles empêchent le chien de se ventiler correctement et de boire ! Elle pourra être qui ne sera indiqué qu'en cas de port extrêmement court, quelques secondes ou minutes pour une urgence vétérinaire (soins, injection) Muselière pleine fermant la gueule du chien• La muselière dite de Baskerville en plastique : Solide, aérée, peu onéreuse, elle respecte les besoins physiologiques fondamentaux des chiens, uniquement si elle est parfaitement adaptée à la taille et morphologie du chien, ce qui est rare. Elle n’est pas garantie à 100% anti morsure. Baskerville en plastique• La muselière cage (métal)Elles sont confortables et permettent au chien d’ouvrir la gueule normalement, de boire et de recevoir une friandise. Elle pourra être utilisée en toute circonstance, et pour des durées variables. Elles garantissent un effet anti morsure. Mais comme pour toutes les autres il est impératif qu’elle soit de la bonne taille et correctement placée sur la tête avec les bons réglages. Les différentes marques de muselières expliquent comment bien prendre les mesures de la tête de l’animal. Pour la même référence vous pouvez avoir jusqu’à une quinzaine de tailles différentes !! Quelle que soit la morphologie de votre chien il existe une muselière adaptée. Vous l’aurez compris, la muselière peut faire autant de bien que de mal. Mal ajustée, elle sera nocive pour l’intégrité physique du chien et n’aura pas l’effet anti morsure escomptée. Bien ajustée et bien choisie elle offrira du confort et pourra se faire oublier après un apprentissage indispensable avant son utilisation, afin qu’elle ne soit pas perçue par le chien comme une punition. Votre vétérinaire et son équipe sont là aussi pur vous guider dans votre choix.Merci au groupe facebook "Communauté pro muselière (groupe Francophone) Partage / Conseil / Aide" pour les photos de leurs chiens, et à Lisa Trolley pour les photos!
24/08/2023 - Conseils du vétérinaire
L’appellation des différentes catégories d'établissements de soins vétérinaires est soumise à une réglementation stricte. Les détails sont énumérés dans l’arrêté du 13 mars paru au Journal Officiel du 25 mars. Ainsi, une clinique doit répondre à un niveau d’exigences supérieur à celui d’un simple cabinet, tout simplement parce que la palette d’interventions possibles est plus vaste. Nous faisons ici le résumé des différences pour vous éclairer sur les éléments qui caractérisent une clinique et un cabinet vétérinaires.Différences en termes d’espaces et d’interventionUn cabinet vétérinaire doit comporter au moins un lieu de réception et un local d'examen. C’est tout. La clinique vétérinaire doit, elle posséder davantage d’espaces, permettant, par nature, des interventions plus poussées, de type chirurgical :un lieu de réception,un local d'examen,un local de chirurgie,un espace d'imagerie médicale,un local d'hospitalisation.un docteur vétérinaire travaillant pendant les horaires d'ouverture de l’établissement au public,ainsi qu’une auxiliaire vétérinaire d'échelon 3.Dans une clinique vétérinaire, on trouve, a minima, un microscope, un analyseur de biochimie, un analyseur d'hématologie et un appareil de radiographie.Toutefois, il n’est pas exact de faire la comparaison entre le cabinet vétérinaire et le cabinet d’un médecin de ville car le premier peut aussi réaliser quelques actes chirurgicaux. Dans ce cas, il affichera la dénomination “cabinet vétérinaire médico-chirurgical” et doit posséder :le matériel de stérilisation (autoclave de série B ou S, chaleur sèche type Poupinel) indispensable à la réalisation d'actes de chirurgie, ainsi qu'une salle dédiée à ce type d’intervention.Différences en termes de personnel et d’ouverture au publicSeul un diplôme d'État de docteur vétérinaire (DEV) permet d’ouvrir un cabinet vétérinaire. Un vétérinaire peut choisir de se spécialiser dans un type d'animal comme les nouveaux animaux de compagnie (NAC) ou les animaux sauvages. Pour cela, il devra obtenir un Diplôme d’Etudes Spécialisées Vétérinaire ou un diplôme européen obtenu dans un collège vétérinaire. Tandis qu’un cabinet vétérinaire est libre de définir ses horaires d'ouverture au public, la clinique vétérinaire doit être ouverte au public au minimum pendant un temps équivalent à 120 % de la durée hebdomadaire légale du travail réparti sur au moins cinq jours.Il faut bien faire la distinction avec un centre hospitalier vétérinaire, qui est une autre catégorie de centre vétérinaire, distinct du simple cabinet et de la clinique, dont l'équipe est dans l’obligation d’être présente sur site 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.Quels sont les services offerts dans une clinique vétérinaire ?L’objectif des vétérinaires est d’assurer le bien-être des animaux de compagnie. Pour ce faire, ils anticipent sur les pathologies et les troubles. Le but est d’éviter des interventions. Cette prévention participe à la longévité et à la vitalité des patients. Elle passe par des examens physiques annuels de routine. En outre, elle est complétée par une bonne nutrition, une campagne de vaccination et un contrôle des parasites.Les différentes prestations offertes par les cliniques vétérinaires sont :les examens physiques ;Bilan physiquesVisites d'adoption, pubertaire;Vaccination;Identification par puce éléctronique;la dentisterie ;la chirurgie ;les analyses de laboratoire ;la pharmacie interne ; (l'établissement n'a pas vocation à vendre des médicaments comme une pharmacie, mais uniquement à ses propres patients)l’imagerie et la radiologie ;la dermatologieet les consultations nutritionnelles...Mais la valeur ajoutée d’une clinique réside véritablement dans la maîtrise de spécialités affichées. Les cliniques peuvent être des institutions où il est possible de traiter des pathologies O.R.L, abdominales, thoraciques, en lien avec les poumons ou le cœur, de type cancéreuses ou neurologiques…
19/08/2023 - Conseils du vétérinaire
L’anxiété de séparation est le trouble du comportement qui constitue le second motif de consultation comportementale.Ce trouble apparaît lors de l’absence du ou des maîtres chez le jeune chien ou l’adulte. Cette affection se traduit par des destructions matérielles, des vocalises (pleurs, aboiements, gémissements) et des troubles de l’élimination (urines et/ou de selles). Dans certains cas, le chien pourra avoir un comportement exploratoire exacerbé ou absent, être anorexique, se lécher un membre, arrêter de jouer. Ainsi dans ces derniers cas, le propriétaire trouvera en rentrant une gamelle pleine, des jeux toujours à la même place.Ainsi, un chien qui à votre retour vous couvrira d’affection et ne vous lâchera plus d’une semelle sera une chien suspect d’anxiété de séparation. Les traductions de l’anxiété (destruction, élimination, exploration exagérée) apparaissent le plus souvent dans la demi-heure suivant le départ des maîtres.L’hypothèse la plus probable serait que l’anxiété de séparation naisse d’une inaptitude du chiot à gérer une nouvelle phase de stress. Cette incapacité est individus dépendante et étroitement lié au potentiel génétique et au vécu du chiot. Le comportement des maîtres n’étant pas la cause de cette affection, c’est pourtant sur lui que repose le traitement.Le traitement de ce trouble comportemental associe traitement médical et dressage du chiot. Dans un premier temps, en traitement médical l’utilisation des diffuseurs ou des colliers à base de phéromones apaisantes. Chez les chiens réceptifs, ces produits ont l’avantage d’apaiser l’animal sans risque de somnolence. En cas d’inefficacité des phéromones, l’utilisation sous contrôle vétérinaire de médication quotidienne par voie orale de principes actifs naturels dans un premier temps.Le but du traitement est donc double : délivrer le chien de l’anxiété grâce aux médications et lui apprendre à rester seul. Voici quelques conseils de dressage à appliquer :𝗦𝘂𝗽𝗽𝗿𝗶𝗺𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲́𝗰𝗹𝗲𝗻𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀 : absence des maîtres Eviter au chien de rester seul sauf durant les phases de thérapie. Amener le chien au travail, le faire garder (pension, voisin, famille)𝗦𝘂𝗽𝗽𝗿𝗶𝗺𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗶𝗴𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 : Chien observateur = rituel de départ appris induisant une montée de l’anxiété avant même le départ des propriétaires.2 solutions : réaliser les rituels de départ mais sans partir (rupture du lien rituel/départ) ou supprimer ce rituel afin de dérouter le chien𝗦𝘂𝗽𝗽𝗿𝗶𝗺𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗿𝗶𝘁𝘂𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 : Fête exagérée de l’animal : ne pas le caresser ni le congratuler au risque de renforcer ce comportement = il faut ignorer le chien jusqu’à son retour au calme. En cas de dégâts, il ne faut en aucun cas réprimander le chien sans quoi son anxiété se renforcera. Un chien soumis à l’arrivé des propriétaires ne fait pas l’aveu de ces fautes mais appréhende déjà sa punition.𝗔𝗺𝗲́𝗹𝗶𝗼𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗱𝘂 𝗰𝗵𝗶𝗲𝗻 : (30 minutes avant le départ) Laisser des objets simulant la présence des propriétaires comme du linge imprégné de leur odeur (attention à ne pas le réaliser au départ sans quoi ce geste appartiendra au rituel de départ), disposer des jeux notamment les jeux préférés du chien avant le départ𝗦’𝗼𝗰𝗰𝘂𝗽𝗲𝗿 𝗱𝘂 𝗰𝗵𝗶𝗲𝗻 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 Délivrer nourriture et exercice avant le départ. S’assurer de la réalisation des déjections avant le départ𝗧𝗿𝗮𝗶𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲 𝗱’𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 Les attentions données au chien en votre présence (caresses, compliments) disparaîtront en votre absence renforçant l’anxiété du chien. Il ne faut donc pas répondre aux demandes de caresse chez un chien atteint d’anxiété de séparation en ignorant totalement ces demandes.𝗗𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 But : apprendre au chien que rester seul n’est pas douloureux. Mise en œuvre : habituer le chien à rester seul d’abord sur des périodes très courtes puis de plus en plus longues toujours de manière progressive pour éviter tout risque de rechute. D’abord commencer le chien dans la même pièce puis en sortir avec porte ouverte puis porte fermée.Autre cas :𝗔𝗻𝘅𝗶𝗲́𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝘀𝗲́𝗽𝗮𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗰𝗵𝗶𝗲𝗻 𝗮̂𝗴𝗲́ :Cette anxiété arrive le plus souvent sur des animaux très âgés ne supportant plus de dormir seul ou de rester seul dans une maison. Un déséquilibre biochimique, le vieillissement du système nerveux central sont autant d’étiologies qu’il faut inspecter.Dans ces deux cas, les traitements seront les mêmes que dans le cas de l’anxiété de séparation du chiot. La désensibilisation sera plus difficile à mettre en œuvre chez le chien âgé.
05/10/2022 - Conseils du vétérinaire
L’obésité et le surpoids touchent 30% des chiens et des chats, en diminuant ainsi leur espérance de vie et leur qualité de vie.Certaines races sont prédisposées au surpoids mais la surconsommation d’aliments non adaptés et/ou un manque d’activité physique peuvent également entrainer une prise de poids importante et rapide. Du surpoids à l’obésité il n’y a qu’un pas.Après la chirurgie, la prise de poids est généralement très rapide en l’absence d’une prise en charge nutritionnelle. De 5 à 10% en 15 jours !!Pourquoi ce changement ?Après l’opération le métabolisme change. Le besoin énergétique diminue de 20% tandis que l’appétit augmente. Une étude a montré que cette prise de poids peut être diminuée si la stérilisation est faite précocement en période de croissance et associée à une restriction énergétique. La prescription alimentaireDiminuer la quantité de croquettes n’est pas le bon choix. Bonne idée pour l’apport énergétique, mais qu’en est-il pour la satiété ??Lorsque l’on doit modifier l’apport énergétique c’est qu’il FAUT changer d’aliment. Il faudra un aliment riche en fibres et protéines mais pauvre en glucides et en lipides, afin de donner une portion proche de celle d’avant l’opération. Quelles croquettes choisir ?Il faudra donc une croquette hypocalorique. On connait les aliments « pour animal stérilisé », c’est une allégation marketing qui ne veut rien dire de bien précis… Parlez-en avec votre vétérinaire afin de bien comprendre les besoins de votre animal et de trouver le meilleur aliment pour lui.Cette discussion peut avoir lieu avant l’opération afin d’anticiper la transition entre deux alimentations.Par la suite en cas de problème de poids, un suivi tous les 6 mois pour une pesée peut être mis en place, et une évaluation nutritionnelle pour rectifier l’alimentation si besoin.Pour les chats qui font plusieurs petits repas par jour, on pourra leur proposer un distributeur de croquettes. Pour les chiens gloutons il existe également des astuces afin qu’ils puissent manger plus lentement. Votre compagnon à quatre pattes est sujet aux mêmes risques pour sa santé à cause de son poids que les humains. Diabète, arthrose, cancer, hypertension et fatigue peuvent tous être liés à un excès de poids chez les animaux de compagnie.